"Les amants du Spoutnik" de Haruki MURAKAMI ****
Sumire, jeune fille de 21 ans, et K., instituteur, ont la même passion pour la lecture. K. est la seule personne à laquelle Sumire fait lire ses oeuvres. Elle l'appelle souvent la nuit et se confie à lui. Ils passent beaucoup de temps à discuter ensemble et leur complicité est profonde. K. est fou amoureux d'elle ce qui ne l'empêche pas d'avoir des aventures avec d'autres femmes car il sait que cet amour n'est pas partagé. Si Sumire a effectivement beaucoup d'affection pour lui, elle n'éprouve pas d'amour à proprement parler et va d'ailleurs tomber amoureuse de Miu, qu'elle rencontre au mariage de sa cousine. Miu est une femme mariée, plus âgée qu'elle et qui dirige une entreprise familiale.
Miu va lui proposer de travailler pour elle et de devenir son assistante avant de l'emmener en Europe. Mais quelques temps plus tard K. reçoit un appel de Miu. Elle lui apprend que Sumire a brutalement disparu sans laisser d'explications. K. part alors sur l'île grecque où elle se trouve afin de tenter de percer le mystère de sa disparition. Il y rencontrera pour la première fois Miu, une femme étrange, qui malgré son jeune âge se teint ses cheveux qui ont blanchi en une nuit suite à un événement dont elle a du mal à parler.
Autour de ces trois personnages, un questionnement sur l'amour et la solitude à travers un récit envoûtant, plein de magie, une incroyable histoire qui fait la part belle à l'onirisme.
Je ne connaissais pas ce profilique et célèbre auteur japonais dont je vais me procurer d'autres livres qui bénéficient de très bonnes critiques comme "Kafka sur le rivage" son dernier roman mais aussi "La course au mouton sauvage", "La fin des temps" ou "Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil".
"C'est ainsi que nous poursuivons nos existences, chacun de notre côté. Si profondément fatale que soit la perte, si essentiel que soit ce que la vie nous arrache des mains, nous sommes capables de continuer à vivre en silence, même lorsqu'il ne reste plus de notre être qu'une enveloppe de peau, tant nous avons changé intérieurement."
L'avis d'Annette : "Dès le début, on est accroché, au point de toujours vouloir savoir ce qui va se passer la page suivante. On se laisse emporter par le style fluide de l'auteur."