"Chroniques de l'oiseau à ressort" de Haruki Murakami *****
"Est-il possible pour un être humain d'en connaître un autre à fond ? Connaître vraiment quelqu'un nécessite du temps et des efforts sincères, mais jusqu'à quel point peut-on approcher l'essence de cette personne ? Savons nous le plus important sur ceux dont nous sommes persuadés être les intimes ?"
Toru Okada a démissionné sans raison particulière du cabinet juridique où il travaillait jusqu'à maintenant. Pourtant, son travail ne lui déplaisait pas, il avait un bon salaire et l'ambiance était plutôt sympathique.
Il se retrouve donc à passer les journées chez lui et en profite pour faire les tâches ménagères, les courses et les repas pendant que Kumiko, sa femme, poursuit son travail de rédactrice dans un magazine spécialisé dans la nourriture biologique.
Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes s'il n'était pas dérangé par les coups de fil d'une femme qui ne lui révèle pas son identité mais qui semble bien le connaître et s'il n'avait pas perdu son chat auquel Kumiko tient plus que tout car ils l'ont adopté peu après leur rencontre. Elle demande donc à Toru d'essayer de le retrouver ce qui l'emmène dans la ruelle derrière chez lui où il va rencontrer sa voisine, une adolescente pour le moins originale !
Quel bonheur de retrouver l'univers magique de Haruki Murakami ! Après avoir calé sur son dernier roman Le passage du temps, j'ai suivi les conseils de Sybilline en empruntant "Chroniques de l'oiseau à ressort". Un opus de 800 pages qui se lit comme on boit du petit lait. Nous y retrouvons un monde fait de magie, de fantaisie, de rencontres toutes plus étranges les unes que les autres et des histoires qui font écho à notre propre vie notamment la solitude et la difficulté de communiquer avec autrui et un questionnement sur le sens de nos actes et de ce qui nous arrive.
Du même auteur, j'ai aussi beaucoup aimé Kafka sur le rivage, Les amants du spoutnik et Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil.
L'avis de Cuné