"Ténébreuses" de Karin Alvtegen ***
Le travail de Marianne consiste à s'occuper des successions : rechercher d'éventuels héritiers mais aussi s'occuper des enterrements des personnes sans famille. À la mort de Gerda Petterson, elle se rend chez la défunte avec comme objectif de mener à bien sa mission. Mais très rapidement, elle est intriguée par certains faits : un testament désigne comme seul héritier un dénommé Kristoffer, sans qu'il n'y ait apparemment de lien de parenté entre eux. De plus, cette femme reçoit tous les mois une somme d'argent d'un écrivain célèbre, couronné par le prix Nobel, mais devenu muet suite à un accident vasculaire cérébral. Il se trouve que cet homme est son ancien employeur mais cela ne justifie en rien qu'il continue à lui verser une somme alors qu'elle ne travaille plus pour lui.
J'ai été très vite happée par ce récit dont on pressent de nombreuses zones d'ombre à élucider, ce qui n'empêche pas la romancière de ménager le suspens. La tension monte en effet crescendo et on va de découverte en découverte, grâce aux nombreux flash back qui viennent éclaircir l'intrigue, habilement menée et bien construite.
Ce thriller psychologique de la reine du polar suédois - et par ailleurs petite nièce d'Astrid Lindgren, le célèbre auteur de Fifi Brindacier - fait passer un agréable moment, d'autant qu'il se déroule dans le milieu des écrivains -consacrés ou non- et de la littérature. Même si la fin ne laisse guère de surprises, ce récit m'a tenue en haleine du début à la fin.
Lu dans le cadre du prix des lectrices de Elle 2009, ce polar fait partie de la sélection de septembre et est donc en lice pour le prix final qui sera décerné en mai 2009.