"Qui es tu Alaska ? de John Green *****
Miles est un bon élève qui adore les biographies d’auteurs. Sa grande spécialité est de noter quelles sont les dernières paroles prononcées par les gens avant de mourir. C’est ainsi qu’il apprend que François Rabelais, a dit sur son lit de mort « Je pars en quête d’un grand Peut-être ». Ses parents pensent que c’est parce qu’il n’a pas d’amis –seuls deux viennent lors de la fête d’adieu que sa mère tient à organiser- que Miles choisit de poursuivre sa scolarité en étant interne et d’intégrer Culver Creek en Alabama, le pensionnat où est allé son père.
Établissement plutôt strict, lieu où le tabac, l’alcool et la drogue sont interdits, ainsi que de sortir le soir, cet établissement scolaire est dirigé par « l’Aigle », qui habite près des dortoirs. Très vite et bien intégré, Miles y partage la chambre de Chip Marin, surnommé « Le colonel », dont le grand jeu est d’apprendre le nom de tous les pays. Il prénomme immédiatement Miles « Le gros » tout simplement parce qu’il est maigre comme un clou. Miles fait rapidement la connaissance d’Alaska, une jeune fille très séduisante, et difficile à cerner. Lunatique, tour à tour glaciale et capricieuse, Alaska est un surnom qu’elle s’est elle-même donnée. Brillante élève, adorant lire –de gigantesques piles de livres décorent sa chambre individuelle, sa compagne s’étant fait virée de l’établissement-, son ambition est de devenir professeur et elle aide d’ailleurs ses camarades en leur donnant des cours de trigonométrie. Le narrateur est fasciné par cette jeune femme, dont il tombe très rapidement fou amoureux. Mais elle a déjà un petit ami, auquel elle est très attachée…
Le roman commence 136 jours avant un drame qui va bouleverser tout ce petit microcosme et ces jeunes gens qui vont partager ces quelques moments de vie si importants de l’adolescence. Car ce livre est avant tout un livre sur cette magnifique période de la vie, où tout semble permis, fumer, boire, faire le mur, malgré les interdictions, jusqu’à ce qu’un drame vienne remettre en cause ce sentiment d’invulnérabilité.
J’ai adoré ce livre, le premier d’un jeune écrivain très prometteur. L’amitié, l’amour, la sexualité, les 1000 et une découvertes que l’on peut faire à cette période de la vie, les bonnes blagues, les secrets… Et pourtant ce livre n’est pas un banal roman de plus sur l’adolescence. C’est un roman passionnant, prenant et envoûtant. Il faut vraiment le lire. C'est un jeunesse de plus à côté duquel il ne faut surtout pas passer.
Clarabel a aussi beaucoup aimé.
Qui es-tu Alaska , de John GREEN.- Gallimard, Scripto, 2007.- 364 pages, , 13 €